Chroniques du Ciel : AirWorldCompagnieFrance perd un D-338 dans les Alpes

Démarré par Lemarquis, 02 Février 2019 à 19:59:59

0 Membres et 1 Invité sur ce sujet

Lemarquis

Crash d'un Dewoitine D-338 de AirWorldCompagnieFrance

Il était environ 20H15, le 31 Janvier lors que les habitants de Die (Drome) ont été surpris par une terrible double explosion  troublant la quiétude habituelle du village. Dans les coteaux abritant les cépages renommés, des dizaines de débris en feu  éclairaient  une terrible scène.  A 300m de distances deux brasiers intenses consumaient les épaves d'avions et les dépouilles des occupants.

Impuissants les secours ne purent que constater la tragédie lorsque vers minuit les flammes furent vaincues.  Les deux avions impliqués sont le vol n° 5374071 D-338 de AirWorldCompagnieFrance et un avion cargo G.212TP d'une compagnie italienne. Il n'y a aucun survivant. La gendarmerie et le BEA sont à pied d'œuvre pour résoudre le mystère qui entoure cet accident. La météo était contrastée avec une nébulosité à 5 octas, un plafond bas de stratocumulus culminant à 2500m et quelques nimbostratus en court de développement à l'Est de Die. La température était légèrement négative et le vent faible à 5 nœuds de secteur nord. Quelques flocons avaient fait leur apparition la journée précédente mais aucune chute abondante n'a été signalée.

Le Ministre des Travaux publics, des Transports et du Tourisme Édouard Corniglion-Molinier s'est rendu sur place pour s'incliner dans la chapelle ardente dressée dans le village. Le bilan est très lourd puisque c'est vingt-deux passagers qui était à bord du D-338 et les membres d'équipage des deux appareils.

Les déclarations préliminaires des milieux aéronautiques indiquent que le D-338 avait décollé de Nice à 19H07 et devait arriver à Paris à 21H47.  L'autre appareil en provenance d'Italie rejoignait Lyon. Aucun message indiquant un quelconque problème ne fut lancé, pas même un message de détresse ce qui démontre que le drame s'est noué en quelques secondes.

Le D338 est considéré comme un avion vieillissant et ses performances ne sont plus d'actualité, toutefois de petites compagnies l'exploitent encore sur des lignes intérieures. En comparaison l'autre appareil accidenté, conçu à la fin de la guerre, dispose de meilleures performances. C'est une question qui revient sur de nombreuses lèvres le D338 était-il encore suffisamment sûr pour voler dans un ciel chargé, de nuit ?

Les experts restent circonspects sur la question tant ce type d'appareil a fait ses preuves avant guerre. Nonobstant, la retranscription des derniers messages radio de routine échangés par les radios devrait éclairer dans les jours prochains les travaux du BEA. Les rares témoignages tendent à indiquer que les avions se sont disloqués au-dessus des nuages et qu'ils ont traversés la masse nuageuse en proie aux flammes. L'hypothèse est retenue comme sérieuse par les experts puis que des débris ont été retrouvé jusqu'à 5 Km du lieu du crash dans un couloir qui semble correspondre à la route des appareils. Les chasseurs alpins se sont déployés en renfort dans les reliefs avoisinants pour des recherches minutieuses aux côtés des gendarmes. L'édile de Die indiquait qu'ils manquaient encore trois dépouilles de passagers qui n'ont pas été retrouvés à proximité des lieux du crash. L'empennage de la dérive du D338 est tombé dans un boisé peu accessible à 1700m de l'épave. Cette découverte impressionnante faite des employés des eaux et forêt mobilisés, renforce l'hypothèse d'une collision à moyenne altitude.

Dans les jours prochains une conférence de presse du BEA est prévue. Nous ne manquerons pas de vous informer.


Le D338





Cabine d'un D338





Cabine d'un D338 long courrier



Incendie de l'Epave


Lieu du Crash



Remerciements à
Musée Air France, Wiki Commons, baaa-acro.com,aviatechno.net,,www.passionair1940.fr,maquette72.free.fr


Ce reportage fiction est illustré dans ces deux dernières photos par des photos authentiques tirées du crash du D-332 Emeraude à Corbigny.
In Memoriam https://www.youtube.com/watch?v=UcthLLMC3dM


Admin jeu / Modo forum


Lemarquis

Le BEA rend ses conclusions dans la tragédie de la collision entre un D-338 de AirWorldCompagnieFrance et un avion cargo italien.

La météo était un facteur aggravant le D-338 volant légèrement au-dessus de la couche nuageuse et le G.212TP rencontrant des nimbostratus en cours de développement. L'avion italien a bien contacté le contrôle français lors de son entrée dans l'espace aérien national. Il a aussi bien annoncé son intention d'entamer sa descente vers Lyon.
Le D-338 n'avait qu'un contact radio intermittent avec le contrôle aérien. Sa dernière position reçue le positionnait à plusieurs dizaines de kilomètres au sud de Die.  Le contrôle aérien n'avait aucun moyen alors de le situer avec précision. De nuit les deux avions n'ont pas pris connaissance de la présence l'un de l'autre.

Le G.212TP a rattrapé le D-338 à la peine à cause du mauvais temps et les deux trajectoires se sont croisées. Le D-338 a eu sa dérive coupée par l'avion italien. Dans la chute incontrôlable qui a suivi les deux avions se sont désintégrés. Il est hélas probable que les occupants aient péris à l'impact. Les flammes ont certes pris naissance en plusieurs points mais n'ont atteint leur paroxysme qu'au sol.

La vétusté du D-338 et de son système radio est pointé du doigt dans le rapport. La faiblesse maillage du contrôle aérien  constitue une faille importante dans la circulation aérienne. Les rapports des équipages n'étant ni assez précis, ni assez ponctuels pour que le contrôle au sol puisse prévenir ce genre d'accident.




Admin jeu / Modo forum