Concernant ce jeu...

Démarré par Lemarquis, 24 Mars 2016 à 19:33:58

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Lemarquis

Préambule
Je m'enhardis à écrire  un avis motivé sur ce jeu pour la principale raison que l'évolution de ma compagnie touche à sa fin. En effet j'ai passé sept mois en vacances loin de ce jeu, ce qui représente à ce jour près de 50 % du temps qui s'est écoulé depuis mon inscription. Dans un premier temps je m'attarderai à donner mon ressenti sur chaque époque. Dans un second temps, totalement conscient que le jeu n'évoluera plus, j'exposerai analyserai un point de vue plus macroscopique le concept du jeu lui-même sa mise en œuvre, ce qui m'a chagriné et ce qui m'a plu. Quant à ce qui aurait dû être fait à mon sens  c'est une partie toujours délicate et parfois subjective pourtant l'auteur tâchera de rester objectif.


Acte I les années 30.
Tout d'abord les années trente sont la vitrine du jeu pour les nouveaux qui arrivent. Les créateurs du jeu ont réussi l'essentiel, si ce n'est produit l'une des meilleures périodes que l'on puisse jouer sur ce jeu. En effet rapidement on maîtrise les principaux rudiments qui permet de diriger sa compagnie et ses avions. Avec un prix du carburant très raisonnable les auteurs du jeu mettent en place ce que j'appelle l'évolutivité des difficultés croissantes qui jalonneront par la suite la gestion de la compagnie. C'est une très bonne approche qui permet à chacun de se familiariser progressivement avec les avions, leur exploitation et leurs limites. Il est particulièrement appréciable de retrouver l'ambiance de cette époque où même les avions de conception presque artisanale pouvaient encore espérer être rentables pour les petites compagnies. Cette réalité historique et bien retranscrite dans le jeu, même si sont déjà présents deux lourds de l'aéronautique civile : Boeing et Douglas. Cette multiplicité de constructeurs de l'époque reste bien amenée dans le jeu ou à cette époque il est encore permis de se tromper quant à la constitution de sa flotte. J'ignore si c'est une réelle intention qui a animé ces créateurs, mais le résultat est là dans les années trente on peut se permettre de tâtonner. Je regrette que quelques avions comme les Bloch 220-221 (capable de tenir en respect les DC-2 & B214) ne fussent pas représentés. Je regrette aussi que le ménage dans les comptes totalement inactifs  (zéro PAX) ne soit pas expurgés plus rapidement de cette époque. Il y a énormément d'abandon durant cette période ce qui signifie aussi que le jeu ne captive pas tous les joueurs potentiels.

Acte II La seconde Guerre mondiale

La période dite de la seconde guerre mondiale, tente d'exploiter une période trouble de l'histoire où le transport civil aérien été réduit à une portion congrue sur le Vieux continent. Cette activité aéronautique civile marginale avec des restrictions de vol multiples en raison du conflit mondial qui s'étendait jusque dans le Pacifique et l'Extrême-Orient pose clairement la raison d'être de cette période dans le jeu. Il m'est d'avis qu'il était plus sage de l'éluder dans le jeu. Ceci aurait évité de voir certains appareils s'inviter dans l'histoire du transport civil alors qu'ils n'ont été produits qu'en série très limitée voire unique et pour certains n'ont eu aucune carrière commerciale civile. D'un point de vue purement gestion, cette période marque une étape progressive avec la hausse considérable du carburant totalement justifiée et les restrictions de vol. Cependant encore ces mêmes restrictions ont dû être aménagées pour garder une jouabilité effective par rapport à la réalité historique. S'il était besoin de faire étalage des bénéfices de l'aéronautique militaire apportée à l'aéronautique civile commerciale, il était plus sage à mon sens d'élargir de quelques années la période suivante pour la faire commencer en 1945. Notons toute fois que cette période apprends aux joueurs a géré les plateaux repas et les variation de prix du carburant.

Acte III Les Années 50.
Les années cinquante s'étendent sur deux décennies et sont un modèle du genre. Je me dois d'adresser mes plus vives félicitation à l'équipe du jeu pour avoir réussi à mettre en place sans heurts la transition des avions à hélice vers la génération des avions à réaction. Vous l'aurez compris, j'ai particulièrement apprécié à la fois le réalisme d'époque mais aussi comment a été surmontée la difficulté technique de garder des appareils menacés d'obsolescence mais toujours rentables face aux jets toujours plus performants. Dans la réalité historique la transition s'est faite naturellement, le jeu devait vaincre une difficulté majeure faire cohabiter de nouvelles compagnies toujours équipées d'avion à hélices avec d'anciennes compagnies bien installées disposant d'avion à réaction. C'est là tout le tour de force réalisé dans les années cinquante sans doute pour ça qu'il est très intéressant d'y jouer. Mon seul regret est que les lignes disponibles sont en nombre bien inférieures à ce que mérite l'époque.

Acte IV Les années 70.
Les années soixante-dix s'étendent-elles aussi sur deux décennies, malheureusement si l'esprit des deux chocs pétroliers est bien présent, j'ai bien eu du mal à retrouver l'autre caractéristique de ces années soixante-dix dans le monde de l'aéronautique, c'est-à-dire pouvoir faire vivre des compagnies avec le souci du luxe offert aux passagers qui fit la réputation des grandes compagnies de l'époque. En effet si les années cinquante soixante formaient un ensemble cohérent car orienté vers la même continuité d'esprit du développement de l'aviation commerciale, la charnière des années quatre-vingt n'est historiquement pas dans le même esprit. C'est ainsi qu'il est particulièrement difficile voire compréhensible de voir des appareils de la fin des années 80 venir lutter avec les mêmes prétentions aux côtés des appareils des années 1970.  Je n'ai pourtant pas souffert d'une âpre concurrence, j'ai du mal à comprendre et admettre que des biréacteurs puissent être lâchés sans restriction dans le ciel alors que les règles ETOPS n'ont historiquement pas été encore assouplies pour les vols transatlantiques ou transpacifiques. C'est sans doute l'un des défauts les plus regrettables de l'époque. Autre défaut, l'existence de quelques appareils non rentables dans un espace de libre accès aux appareils quelques soit leur type de nationalité d'origine. Je ne pense pas seulement aux appareils du bloc soviétique en écrivant ces lignes. Le jeu ne n'exploitant pas toutes les spécificités des appareils certains se sont retrouvés disponibles à l'achat sans aucun intérêt commercial dans le jeu.

Acte V Les années 90.
Les années quatre-vingt-dix sont sans doute la période la plus tranquille du jeu. Elle permet un développement à convenance sans grande surprise avec une continuité de progression technologique respectée. Les biréacteurs long-courriers sont à l'honneur, mais le nombre de lignes est toujours aussi décevant. Je reprendrai à mon compte une des remarques déjà faites sur le forum. Il n'y a qu'une seule ligne favorable depuis Paris à l'exploitation de l'A340-200 ce qui est regrettable. Je pense pas que les créateurs du jeu puissent sur ce point plaider l'idée de favoriser la concurrence entre compagnies. En établissant qu'une seule ligne favorable à cet appareil depuis Paris ceci favorise définitivement Boeing. Alors qu'historiquement l'A340 – 200 était concurrentielles sur d'autres destinations. Je pense qu'une seconde destination favorable à l'exportation de l'A340 – 200 n'auraient pas été de trop pour cet appareil. Si l'on doit adresser un satisfecit aux auteurs du jeu pour cette période c'est d'avoir été plus scrupuleux dans le choix des avions disponibles à cette époque. L'arrivée des avions postérieurs à l'effondrement du mur et du bloc soviétique est bien amené pour offrir à ces appareils un peu en retard une raisonnable chance commerciale dans un ciel ouvert à la concurrence.

Acte VI les années 2000.
J'aurai mis du temps à cliquer pour franchir le pas. Les années 2000 et + permettent de découvrir les dernières évolutions en matière d'aéronautique mais pour le jeu, il n'y a pas de réelle innovation de fond. Le fret est décevant tout autant que marginal. Vu le coût des appareils de Fret, l'attention nécessaire à surveiller les enchères et les vols, le rapport "plaisir/contrainte" est en défaveur du concept comme il est mis en place. Il vaut mieux être sur le fuseau horaire de Paris pour tirer son épingle du jeu et avoir un peu de temps.
Une fois renouvelée la flotte avec des appareil au goût du jour que reste-il à faire ? Changer de siège social pour trouver de nouvelles lignes... mais sincèrement ça ne remet pas en cause les équations de rentabilité que l'on maîtrise après quelques mois de jeu. La bonne surprise des Années 2000 vient du panel d'appareils disponibles. Ce qui autorise une gestion classique ou une gestion d'un parc avant-gardiste.


Or donc ...
Lorsque l'on considère ce jeu dans son ensemble on s'aperçoit qu'il est resté au milieu du gué. J'ai bien du mal encore aujourd'hui à comprendre qu'elle a été le choix stratégique qui a guidé la création du jeu. Est-ce la gestion qui a prédominé ? Est-ce l'idée de recréer avec réalisme historique de l'aviation commerciale ? Est-ce l'idée de concurrence entre compagnies que l'on a voulu mettre en valeur ? Est-ce l'aspect technique de l'ingénierie aéronautique qui devait peser dans la balance ? Est-ce la viabilité de jeu dans le temps ? Est-ce l'envie de faire partager une passion ? Est-ce pour vivre une passion entre passionnés par un même thème ?
Je ne suis pas arrivé à une réponse claire, je pense qu'il y a un peu de tout ça et que malheureusement sur une excellente idée le jeu s'est perdu dans de multiples directions. Or toute les orientations n'étaient pas compatibles et il aurait fallu un moment savoir trancher pour que l'identité du site ne se résume pas à son nom.

Quelques détails démontrent un réalisme inabouti.

Les configurations cabines, dès les années 70  les configurations se multiplient, or ici ce n'est pas le cas on reste très souvent avec un type d'avion pour une configuration figée, c'est dommage. C'est un choix qui aurait à mon sens apporter un peu plus de diversification aux compagnies tout en respectant l'histoire. C'est un élément de plus pour les compagnie que de choisir des configuration mono, bi ou tri classes.

L'absence de stop-over.
C'est pourtant la base même de l'aviation commerciale des années 30 pour les vol moyen et long courrier à destination des colonies ou d'outre atlantique. J'ai lu dans le forum que ça ne serai jamais mis en place car trop lourd à implémenter dans le structure du jeu. ce que je regrette c'est que ça n'ait pas fait pas fait partie à l'origine du jeu.  Les joueurs aurait donc eut historiquement l'expérience des longues lignes type Paris Papeete via LAX et pu tenter de s'aligner -sans avions hors de prix- sur des longs courriers transatlantiques bien plus tôt avec les fameux stop-over à Halifax sur des vols  depuis l'Europe.

Petit clin d'oeil enfin...
Ainsi le réalisme méritant concernant les avions des époques anciennes aurait pu trouvé un écho quant aux lignes et aéroports. Un aéroport Charles De gaulle en pleine seconde guerre mondiale frise autant le ridicule que JFK alors que le dit président est encore en langes. Quel ne fut pas mon regret de lire aussi Trudeau alors que Dorval ne fut débaptisé que fin des  années 2000. Du détail plaideront certains mais quand on en est à  débattre des restrictions de vol époque par époque, du nombre de passagers transportable à 10% près,  c'est être en accord avec soi même que de donner aux aéroports leur nom d'époque. Ce n'est pas non plus la difficultés de gérer le changement de l'aéroport principal sur un passage à l'époque suivante qui me semble être un argument suffisant. Les changement d'époque se faisant avec des avions en vol vers ou depuis des destinations qui seront fermées à la nouvelle époque atteinte, la gestion de la base de données semble déjà acquise pour ce genre de pirouette. J'oserai dire qu'il eut suffit de considérer la ville comme entrée principale dans la BDD et non l'aéroport.

La gratuité de SP est le point indiscutablement fort et attrayant du jeu. Là encore je rend hommage à ceux qui gère ce jeu car il est évident que ce serveur est maintenu à perte. D'une autre côté une fois installé aux années 2000 qui paierait même 1€ par mois pour tourner en rond ?

Je connais le sentiment des administrateurs des jeux persistants, tiraillés entre le désir de ne pas pousser les vétérans vers la sortie bien que sachant qu'ils n'apporteront plus rien au jeu, la crainte de voir encore diminuer le nombre de joueur et le besoin de renouvellement. C'est comme l'éternel problème des RAZ, la question se pose trop souvent quand il est trop tard. Si une RAZ tue un jeu c'est qu'elle n'a fait qu'anticipé une mort certaine à court terme. Le débat a eu lieu sur le forum où l'on voyait principalement planait la menace du "je ne recommencerai pas à zéro" mais lorsqu'un joueur écrit ça c'est qu'il ne fera jamais partie des gens qui donneront un dynamisme au jeu d'ici quelques mois. Si on pense RAZ ce n'est pas pour ceux qui sont dans le jeu mais pour ceux qui vont arriver dans le jeu. Le problème a été depuis longtemps contourné pour les jeux qui ont les moyens. La création de serveur parallèles. On laisse mourir les serveurs anciens de la main même de leurs joueurs qui s'accrochent à une gloire passée dans un ultime "je serai le dernier quand ça fermera" et on ouvre des nouveaux pour les arrivants amateurs de zones encore vierges et accessibles. Seventy Planes n'a ni fait le choix du "bac à sable", ni le choix de serveur parallèle. Pourtant plus qu'ailleurs le mouvement c'est la vie sur SP. Le marché de l'occasion n'est alimenté que par les évolution des joueurs, des joueurs qui n'évoluent plus ne participent plus à la vitalité du jeu.

Ma conclusion est, SP s'est arrêté au milieu du gué. Il n'excelle pas mais cependant est agréable. Un jeu moyen à fort potentiel qui n'atteindra sans doute jamais le firmament qui lui était accessible sur le papier. Il n'a pas actuellement de réel concurrent dans le monde francophone c'est sans doute ce qui lui permet de surnager à ce jour, il est pratiquement seul sur le segment aéronautique historique du web francophone. SP a le mérite d'exister et d'avoir été porté à bout de bras par ses créateurs dont on ne peut que regretter qu'il ne furent pas plus nombreux dans le temps et qu'aucune passation de suite ne fut possible pour palier les inévitables vicissitudes de la vie. SP démontre qu'une interface épurée délicieusement surannée peut attirer et faire aussi bien que certaines interface codée à grand renfort de java ou flash. Sur l'ergonomie je ne peux que me répandre en compliment car elle est intuitive et ne réserve que peu de mauvaise surprises. Je pense cependant qu'une confirmation pour les passages d'époque serait de bonne aloi à l'heure du tactile sur portable...
C'est avec une pointe de regret que je délaisserai ce jeu une fois ma flotte remise au top niveau dans les années 2000. Mais je doute refaire une session  même en changeant de Hub car le principal attrait fut pour moi l'aspect histoire de l'aviation. Sur ce point une nouvelle session serait sans surprise. Le seul défi serait alors la gestion de nouvelles destinations ce qui est assez peu engageant tout n'étant qu'affaire de distances et de prix.


Admin jeu / Modo forum


oeildefeu

Face à un avis motivé tel que celui ci je ne peux que me fendre d'une réponse :) J'ai donc mis dans ton texte les réponses à tes questions et mon avis sur ce que tu dis

En tout cas  :bravo: et  Merci pour ce texte !

Citation de: Lemarquis le 24 Mars 2016 à 19:33:58
Préambule
Je m'enhardis à écrire  un avis motivé sur ce jeu pour la principale raison que l'évolution de ma compagnie touche à sa fin. En effet j'ai passé sept mois en vacances loin de ce jeu, ce qui représente à ce jour près de 50 % du temps qui s'est écoulé depuis mon inscription. Dans un premier temps je m'attarderai à donner mon ressenti sur chaque époque. Dans un second temps, totalement conscient que le jeu n'évoluera plus, j'exposerai analyserai un point de vue plus macroscopique le concept du jeu lui-même sa mise en œuvre, ce qui m'a chagriné et ce qui m'a plu. Quant à ce qui aurait dû être fait à mon sens  c'est une partie toujours délicate et parfois subjective pourtant l'auteur tâchera de rester objectif.


Acte I les années 30.
Tout d'abord les années trente sont la vitrine du jeu pour les nouveaux qui arrivent. Les créateurs du jeu ont réussi l'essentiel, si ce n'est produit l'une des meilleures périodes que l'on puisse jouer sur ce jeu. En effet rapidement on maîtrise les principaux rudiments qui permet de diriger sa compagnie et ses avions. Avec un prix du carburant très raisonnable les auteurs du jeu mettent en place ce que j'appelle l'évolutivité des difficultés croissantes qui jalonneront par la suite la gestion de la compagnie. C'est une très bonne approche qui permet à chacun de se familiariser progressivement avec les avions, leur exploitation et leurs limites. Il est particulièrement appréciable de retrouver l'ambiance de cette époque où même les avions de conception presque artisanale pouvaient encore espérer être rentables pour les petites compagnies. Cette réalité historique et bien retranscrite dans le jeu, même si sont déjà présents deux lourds de l'aéronautique civile : Boeing et Douglas. Cette multiplicité de constructeurs de l'époque reste bien amenée dans le jeu ou à cette époque il est encore permis de se tromper quant à la constitution de sa flotte. J'ignore si c'est une réelle intention qui a animé ces créateurs, mais le résultat est là dans les années trente on peut se permettre de tâtonner. Je regrette que quelques avions comme les Bloch 220-221 (capable de tenir en respect les DC-2 & B214) ne fussent pas représentés. Je ne crois pas qu'on nous les aie déjà proposé (pas sûr à 100%) Je regrette aussi que le ménage dans les comptes totalement inactifs  (zéro PAX) ne soit pas expurgés plus rapidement de cette époque. Il y a énormément d'abandon durant cette période ce qui signifie aussi que le jeu ne captive pas tous les joueurs potentiels. les comptes sont régulièrement supprimé après 30 jours sans activité

Acte II La seconde Guerre mondiale

La période dite de la seconde guerre mondiale, tente d'exploiter une période trouble de l'histoire où le transport civil aérien été réduit à une portion congrue sur le Vieux continent. Cette activité aéronautique civile marginale avec des restrictions de vol multiples en raison du conflit mondial qui s'étendait jusque dans le Pacifique et l'Extrême-Orient pose clairement la raison d'être de cette période dans le jeu. Il m'est d'avis qu'il était plus sage de l'éluder dans le jeu. Ceci aurait évité de voir certains appareils s'inviter dans l'histoire du transport civil alors qu'ils n'ont été produits qu'en série très limitée voire unique et pour certains n'ont eu aucune carrière commerciale civile. D'un point de vue purement gestion, cette période marque une étape progressive avec la hausse considérable du carburant totalement justifiée et les restrictions de vol. Cependant encore ces mêmes restrictions ont dû être aménagées pour garder une jouabilité effective par rapport à la réalité historique. S'il était besoin de faire étalage des bénéfices de l'aéronautique militaire apportée à l'aéronautique civile commerciale, il était plus sage à mon sens d'élargir de quelques années la période suivante pour la faire commencer en 1945. Notons toute fois que cette période apprends aux joueurs a géré les plateaux repas et les variation de prix du carburant. On trouvait sympa/changeant de restreindre les espaces de vol :) tout en amenant une première nouveauté dans la gestion effectivement.

Acte III Les Années 50.
Les années cinquante s'étendent sur deux décennies et sont un modèle du genre. Je me dois d'adresser mes plus vives félicitation à l'équipe du jeu pour avoir réussi à mettre en place sans heurts la transition des avions à hélice vers la génération des avions à réaction. Vous l'aurez compris, j'ai particulièrement apprécié à la fois le réalisme d'époque mais aussi comment a été surmontée la difficulté technique de garder des appareils menacés d'obsolescence mais toujours rentables face aux jets toujours plus performants. Dans la réalité historique la transition s'est faite naturellement, le jeu devait vaincre une difficulté majeure faire cohabiter de nouvelles compagnies toujours équipées d'avion à hélices avec d'anciennes compagnies bien installées disposant d'avion à réaction. C'est là tout le tour de force réalisé dans les années cinquante sans doute pour ça qu'il est très intéressant d'y jouer. Tu touches un aspect difficile des jeux en général : gérer la progression du joueur sans rupture dans le jeu. Ici nous pouvons le faire en jouant sur le prix des avions et de leur entretien. Mon seul regret est que les lignes disponibles sont en nombre bien inférieures à ce que mérite l'époque. Possible :)

Acte IV Les années 70.
Les années soixante-dix s'étendent-elles aussi sur deux décennies, malheureusement si l'esprit des deux chocs pétroliers est bien présent, j'ai bien eu du mal à retrouver l'autre caractéristique de ces années soixante-dix dans le monde de l'aéronautique, c'est-à-dire pouvoir faire vivre des compagnies avec le souci du luxe offert aux passagers qui fit la réputation des grandes compagnies de l'époque. C'est vrai que nous n'avons pas du tout abordé cet aspect ! En effet si les années cinquante soixante formaient un ensemble cohérent car orienté vers la même continuité d'esprit du développement de l'aviation commerciale, la charnière des années quatre-vingt n'est historiquement pas dans le même esprit. C'est ainsi qu'il est particulièrement difficile voire compréhensible de voir des appareils de la fin des années 80 venir lutter avec les mêmes prétentions aux côtés des appareils des années 1970.  Je n'ai pourtant pas souffert d'une âpre concurrence, j'ai du mal à comprendre et admettre que des biréacteurs puissent être lâchés sans restriction dans le ciel alors que les règles ETOPS n'ont historiquement pas été encore assouplies pour les vols transatlantiques ou transpacifiques. C'est sans doute l'un des défauts les plus regrettables de l'époque. Autre défaut, l'existence de quelques appareils non rentables dans un espace de libre accès aux appareils quelques soit leur type de nationalité d'origine. Je ne pense pas seulement aux appareils du bloc soviétique en écrivant ces lignes. Le jeu ne n'exploitant pas toutes les spécificités des appareils certains se sont retrouvés disponibles à l'achat sans aucun intérêt commercial dans le jeu. Certains avions sont économiquement sans intérêt, c'est tout à fait vrai mais c'est un choix lorsque nous ajoutions un avion. Forcer le joueur à réfléchir avant d'acheter.

Acte V Les années 90.
Les années quatre-vingt-dix sont sans doute la période la plus tranquille du jeu. Elle permet un développement à convenance sans grande surprise avec une continuité de progression technologique respectée. Les biréacteurs long-courriers sont à l'honneur, mais le nombre de lignes est toujours aussi décevant. Je reprendrai à mon compte une des remarques déjà faites sur le forum. Il n'y a qu'une seule ligne favorable depuis Paris à l'exploitation de l'A340-200 ce qui est regrettable. Je pense pas que les créateurs du jeu puissent sur ce point plaider l'idée de favoriser la concurrence entre compagnies. En établissant qu'une seule ligne favorable à cet appareil depuis Paris ceci favorise définitivement Boeing. Alors qu'historiquement l'A340 – 200 était concurrentielles sur d'autres destinations. Je pense qu'une seconde destination favorable à l'exportation de l'A340 – 200 n'auraient pas été de trop pour cet appareil. Si l'on doit adresser un satisfecit aux auteurs du jeu pour cette période c'est d'avoir été plus scrupuleux dans le choix des avions disponibles à cette époque. L'arrivée des avions postérieurs à l'effondrement du mur et du bloc soviétique est bien amené pour offrir à ces appareils un peu en retard une raisonnable chance commerciale dans un ciel ouvert à la concurrence.

Acte VI les années 2000.
J'aurai mis du temps à cliquer pour franchir le pas. Les années 2000 et + permettent de découvrir les dernières évolutions en matière d'aéronautique mais pour le jeu, il n'y a pas de réelle innovation de fond. Le fret est décevant tout autant que marginal. Vu le coût des appareils de Fret, l'attention nécessaire à surveiller les enchères et les vols, le rapport "plaisir/contrainte" est en défaveur du concept comme il est mis en place. Il vaut mieux être sur le fuseau horaire de Paris pour tirer son épingle du jeu et avoir un peu de temps. ha mince, je pensais pas que le Fret était vécu comme ça :-(
Une fois renouvelée la flotte avec des appareil au goût du jour que reste-il à faire ? Changer de siège social pour trouver de nouvelles lignes... mais sincèrement ça ne remet pas en cause les équations de rentabilité que l'on maîtrise après quelques mois de jeu. La bonne surprise des Années 2000 vient du panel d'appareils disponibles. Ce qui autorise une gestion classique ou une gestion d'un parc avant-gardiste.


Or donc ...
Lorsque l'on considère ce jeu dans son ensemble on s'aperçoit qu'il est resté au milieu du gué. J'ai bien du mal encore aujourd'hui à comprendre qu'elle a été le choix stratégique qui a guidé la création du jeu. Est-ce la gestion qui a prédominé ? Oui Est-ce l'idée de recréer avec réalisme historique de l'aviation commerciale ? EN partie Est-ce l'idée de concurrence entre compagnies que l'on a voulu mettre en valeur ? Concurrence en temps réel lors de l'affectation à une ligne d'un avion Est-ce l'aspect technique de l'ingénierie aéronautique qui devait peser dans la balance ? NOn, on a pas voulu être réaliste sur les règles car on essayait de trouver une balance entre jouabilité et réalisme Est-ce la viabilité de jeu dans le temps ? sur un jeu comme le notre, je n'ai jamais trouvé la réponse à "Comment garder les joueurs une fois aux années 2000 ?" Est-ce l'envie de faire partager une passion ? Nous sommes effectivement amoureux de l'aéronautique Est-ce pour vivre une passion entre passionnés par un même thème ?
Je ne suis pas arrivé à une réponse claire, je pense qu'il y a un peu de tout ça et que malheureusement sur une excellente idée le jeu s'est perdu dans de multiples directions. Or toute les orientations n'étaient pas compatibles et il aurait fallu un moment savoir trancher pour que l'identité du site ne se résume pas à son nom.

Quelques détails démontrent un réalisme inabouti.

Les configurations cabines, dès les années 70  les configurations se multiplient, or ici ce n'est pas le cas on reste très souvent avec un type d'avion pour une configuration figée, c'est dommage. C'est un choix qui aurait à mon sens apporter un peu plus de diversification aux compagnies tout en respectant l'histoire. C'est un élément de plus pour les compagnie que de choisir des configuration mono, bi ou tri classes.

L'absence de stop-over.
C'est pourtant la base même de l'aviation commerciale des années 30 pour les vol moyen et long courrier à destination des colonies ou d'outre atlantique. J'ai lu dans le forum que ça ne serai jamais mis en place car trop lourd à implémenter dans le structure du jeu. ce que je regrette c'est que ça n'ait pas fait pas fait partie à l'origine du jeu.  Les joueurs aurait donc eut historiquement l'expérience des longues lignes type Paris Papeete via LAX et pu tenter de s'aligner -sans avions hors de prix- sur des longs courriers transatlantiques bien plus tôt avec les fameux stop-over à Halifax sur des vols  depuis l'Europe.

Petit clin d'oeil enfin...
Ainsi le réalisme méritant concernant les avions des époques anciennes aurait pu trouvé un écho quant aux lignes et aéroports. Un aéroport Charles De gaulle en pleine seconde guerre mondiale frise autant le ridicule que JFK alors que le dit président est encore en langes. Quel ne fut pas mon regret de lire aussi Trudeau alors que Dorval ne fut débaptisé que fin des  années 2000. Du détail plaideront certains mais quand on en est à  débattre des restrictions de vol époque par époque, du nombre de passagers transportable à 10% près,  c'est être en accord avec soi même que de donner aux aéroports leur nom d'époque. Ce n'est pas non plus la difficultés de gérer le changement de l'aéroport principal sur un passage à l'époque suivante qui me semble être un argument suffisant. Les changement d'époque se faisant avec des avions en vol vers ou depuis des destinations qui seront fermées à la nouvelle époque atteinte, la gestion de la base de données semble déjà acquise pour ce genre de pirouette. J'oserai dire qu'il eut suffit de considérer la ville comme entrée principale dans la BDD et non l'aéroport. rhooo tu vas trouver ça con mais je crois qu'on y avait jamais pensé :D du coup je me trouve un peu honteux !

La gratuité de SP est le point indiscutablement fort et attrayant du jeu. Là encore je rend hommage à ceux qui gère ce jeu car il est évident que ce serveur est maintenu à perte. D'une autre côté une fois installé aux années 2000 qui paierait même 1€ par mois pour tourner en rond ?

Je connais le sentiment des administrateurs des jeux persistants, tiraillés entre le désir de ne pas pousser les vétérans vers la sortie bien que sachant qu'ils n'apporteront plus rien au jeu, la crainte de voir encore diminuer le nombre de joueur et le besoin de renouvellement. C'est comme l'éternel problème des RAZ, la question se pose trop souvent quand il est trop tard. Si une RAZ tue un jeu c'est qu'elle n'a fait qu'anticipé une mort certaine à court terme. Le débat a eu lieu sur le forum où l'on voyait principalement planait la menace du "je ne recommencerai pas à zéro" mais lorsqu'un joueur écrit ça c'est qu'il ne fera jamais partie des gens qui donneront un dynamisme au jeu d'ici quelques mois. Si on pense RAZ ce n'est pas pour ceux qui sont dans le jeu mais pour ceux qui vont arriver dans le jeu. Le problème a été depuis longtemps contourné pour les jeux qui ont les moyens. La création de serveur parallèles. On laisse mourir les serveurs anciens de la main même de leurs joueurs qui s'accrochent à une gloire passée dans un ultime "je serai le dernier quand ça fermera" et on ouvre des nouveaux pour les arrivants amateurs de zones encore vierges et accessibles. Seventy Planes n'a ni fait le choix du "bac à sable", ni le choix de serveur parallèle. Pourtant plus qu'ailleurs le mouvement c'est la vie sur SP. Le marché de l'occasion n'est alimenté que par les évolution des joueurs, des joueurs qui n'évoluent plus ne participent plus à la vitalité du jeu. CE qu'on trouvait intéressant dans notre concept est que les années 30 sont le bac à sable :) et les joueurs plus expérimentés sont aux époques supérieures.

Ma conclusion est, SP s'est arrêté au milieu du gué. Il n'excelle pas mais cependant est agréable. Un jeu moyen à fort potentiel qui n'atteindra sans doute jamais le firmament qui lui était accessible sur le papier. une raison simple est qu'on s'est pas donné les moyens: SP était pour moi un passe temps ==> je programmais sur mon temps libre pendant ma thèse... :) Il n'a pas actuellement de réel concurrent dans le monde francophone c'est sans doute ce qui lui permet de surnager à ce jour, il est pratiquement seul sur le segment aéronautique historique du web francophone. SP a le mérite d'exister et d'avoir été porté à bout de bras par ses créateurs dont on ne peut que regretter qu'il ne furent pas plus nombreux dans le temps et qu'aucune passation de suite ne fut possible pour palier les inévitables vicissitudes de la vie. SP démontre qu'une interface épurée délicieusement surannée peut attirer et faire aussi bien que certaines interface codée à grand renfort de java ou flash. Sur l'ergonomie je ne peux que me répandre en compliment car elle est intuitive et ne réserve que peu de mauvaise surprises. Je pense cependant qu'une confirmation pour les passages d'époque serait de bonne aloi à l'heure du tactile sur portable...
C'est avec une pointe de regret que je délaisserai ce jeu une fois ma flotte remise au top niveau dans les années 2000. Mais je doute refaire une session  même en changeant de Hub car le principal attrait fut pour moi l'aspect histoire de l'aviation. Sur ce point une nouvelle session serait sans surprise. Le seul défi serait alors la gestion de nouvelles destinations ce qui est assez peu engageant tout n'étant qu'affaire de distances et de prix.

Le php est mon ami.. je n'ai plus de vie !

Lemarquis

Bonsoir cher administrateur,

C'est avec plaisir que j'ai lu tes réponses qui éclaire un peu ma lanterne.
Je me permets d'apporter quelques précisions au sujet du "bac à sable" dont je parlais et de passer aux suggestions 100% subjectives sur d'autres sujets.

A l'inverse de ce qui a été l'intention années 30 = bac à sable, je partait sur l'idée d'un bac à sable pour les "retraités" c'est à dire une époque 2000 + bien à part hors classement où seraient transféré d'office les plus anciens après X mois d'activité dans les années 2000+.  Cette option aurait peut être permis de maintenir un dynamisme dans les évolutions ( sans RAZ brutale) puisque comme je l'ai dis  le mouvement c'est la vie sur SP.

Autre piste,  La possibilité de déménager son HUB arrive bien trop tard sur le jeu, proposer des HUB supplémentaires au fil des époques exemple :
Imaginez que Los Angeles LAX s'ouvre comme HUB dès les années 50 aux joueurs ainsi que que Moscou. Les appareils soviétiques devenaient plus intéressants bénéficiant de leur terrain commercial historique préférentiel protégé par le rideau de fer. Les restrictions de vol de la guerre froide, Cuba en tête prenaient un autre sens. De même aux années 70 ouvrir en HUB  Londres et Amsterdam Shipold n'était que justice pour ensuite au années 90 accepter Perth et Vancouver, et enfin Rio et Tokyo aux années 2000. Certes ouvrir des Hub revenait à multiplier artificiellement les lignes mais là encore c'est une incitation à progresser pour les joueurs que de savoir que d'autres horizons s'ouvriront en avançant et limite l'envie de devenir un roi fainéant dans une époque.

Certes il faut maintenir la concurrence me dira-t-on, ouvrir des HUB fait baisser la concurrence... à périmètre de joueurs constant oui mais le but c'est d'attirer plus de joueurs par ce moyen et pouvoir jouer sur les restrictions de vol selon les époques.

Quant au fret .... oui je trouve ça contraignant, pour qui a une vie bien remplie ou ne joue pas depuis le fuseau Paris. Je me demande comment je ferai si j'étais au QC pour suivre une enchère finissant entre 18H30 et 21H30 FR. Je me dis que le système des enchères secrètes eut été plus intéressantes (sur le principe d'attribution des marchés publics). Je dirai même qu'une petite équation d'attribution basée sur autre chose que le prix aurai mis du piment. Style rapport régularité fret/âge de la compagnie dans l'époque  sachant que l'on est plus souple pour une jeune compagnie que pour une compagnie très implantée etc.... Sincèrement le fret étant très développé depuis les années 50, il méritait une introduction plus rapide et plus dense.

A défaut un système de contrat charters ou vols nolisés dans les années 2000 ou 90 eut renforcé l'attrait des hub multiples.

Tout ceci n'enlève rien aux attraits actuels du jeu, je vois plus des évolutions qui auraient pu être jadis possible.
Je sais parfaitement que ces suggestions ne seront pas prises en compte faute à présent de temps et motivation chez nos administrateurs ce qui est très compréhensible. J'oserai dire que de toute manière d'autres projets s'en chargeront dans un futur proche. Je pense au projet libre The Airlines Project sauvé des eaux grâce à son code ouvert qui, bien qu'initialement prévu pour être un jeu solo sur PC, s'oriente peu à peu vers des versions Lan et Web Serveur, c'est sans doute le plus gros concurrent à venir pour SP dont il reprend une large partie de la thématique. Si j'en parle c'est que peut être que la libération du code de SP serait à terme une promesse d'évolution pour des courageux développeurs.



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